Cette seconde partie faisant suite au premier volet abordant la domotique ou plutôt, la maison communicante sur des axes quasi-académique, va traiter en détail la présentation et l’élaboration d’une installation de domotique KNX filaire, basée sur des produits Schneider Electric issus de la récente gamme SpaceLogic. Un choix orienté vers ce standard mondial de l’automatisation des bâtiments & de l’habitation (immotique et domotique), particulièrement motivé par la vision sur le long terme en matière d’évolutivité, la fiabilité intrinsèque des produits, associé à une certaine logique apportant une vraie cohérence dans ce type de réalisation. Une installation de domotique KNX qui s’appuiera sur un cahier des charges excluant hélas, toute similitude avec le domicile de Tony Stark en raison d’une incompatibilité de la gamme produits Schneider SpaceLogic avec l’interface utilisateur [F.R.I.D.A.Y]… Dommage ! Pour cette installation, nous avons plutôt envisagé d’accentuer des postes influant sur les économies d’énergie, grâce à une gestion fine des éclairages et des chauffages, d’un contrôle intelligent et sur certaines conditions des volets roulants, tout en apportant souplesse et confort d’utilisation en proposant des scénarios automatisés ainsi qu’un contrôle distant des équipements de cette installation de domotique depuis son Smartphone/tablette.
La partie « chauffage » couplée à des vannes thermostatiques Schneider Electric, sera intégralement gérée par l’écran « KNX Multitouch Pro », nous permettant une gestion fine de la régulation de la température, pièce par pièce. Enfin, le volet sécurité bénéficiera d’un soin tout particulier avec, une intégration de l’alarme à notre installation de domotique KNX permettant sur certaines conditions, de pouvoir jouer des scénarios, en association avec les différents circuits d’éclairages et de volets roulants. Cette réalisation de domotique filaire nous permet en toute simplicité, de pouvoir profiter de la puissance du standard KNX qui à ce jour est rappelons-le, la seule norme ouverte adoptée par plus de 500 fabricants regroupant quelques 7000 produits assurant une certaine pérennité depuis plusieurs décennies… Un protocole fruit d’une union des standards EIB, EHS et Batibus ayant donné naissance à ce mastodonte de l’automatisation, seul standard reconnu internationalement pour la gestion technique des bâtiments et des habitations… D’autres points viendront également se corréler à notre cahier des charges comme le design des produits se devant d’être plutôt harmonieux, l’intégration de notre installation KNX à d’autres environnements IoT, la compatibilité avec les différents assistants vocaux du marché ou encore, la réalisation du câblage se devant d’être instagramable (!) Revue donc sur cette installation de domotique KNX se montrant simple, mais fonctionnelle, basée sur un ensemble de produits SpaceLogic issue de la multinationale Schneider Electric possédant à elle seule, un catalogue KNX de quelques 700 références environ !
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Des scénarios orientés confort & sécurité…
Automatiser et améliorer le confort d’utilisation des utilisateurs tout en optimisant le volet sécurité, étaient véritablement dans les prérogatives de base pour cette installation de domotique Schneider Electric. Si nous nous sommes dirigés vers une solution basée sur le standard KNX, c’est principalement pour les possibilités infinies qu’offre ce protocole en matière d’évolutivité et d’interopérabilité. L’agilité du bus de terrain, la compatibilité avec des fabricants KNX tiers associé, à une ouverture non dissimulée vers l’IoT, nous apportent assurément des perspectives d’évolutions sur le long terme, propre à cette technologie sans cesse redynamisée… Pour cette installation de domotique KNX, nous sommes restés sur une vision simpliste des différentes fonctionnalités, avec un regroupement de l’ensemble de nos commandes & scénarios au sein de l’application « Wiser for KNX ».
Sur l’aspect confort, il est prévu une gestion intelligente et automatisée des volets roulants, s’appuyant sur différentes mesures et évaluations de données en provenance de notre station météorologique extérieure KNX (mesure des vents, pluviométrie, luminosité ambiante, crépuscule, température, positionnement du soleil…) de marque MDT. L’acquisition de ces différentes variables en temps réel, permet à notre actionneur Schneider MTN6805-0008 d’agir avec intelligence sur les différents cycles d’ouverture et de fermeture, en ajustant avec précision la position des volets. L’hiver, nous pourrons ainsi espérer un ensoleillement naturel plus important (exposition plein sud), avec un niveau d’ouverture supérieure aux autres volets là ou en été, la fermeture se fera de manière intelligente afin d’éviter tout échauffement prononcé de la pièce principale. L’éclairage intérieur bénéficie quant à lui, d’un soin tout particulier avec une répartition sur plusieurs zones de spots/luminaires entièrement dimmables, qui seront accessibles depuis les interrupteurs « KNX Bouton poussoir Pro T » et plus en détail, depuis l’écran « MultiTouch Pro » nous apportant la possibilité de sélectionner différentes ambiances lumineuses, avec des niveaux de gradations modulables en fonctions des activités.
Un choix, allant du « scénario soirée » tamisant à souhait l’ensemble des éclairages, en passant par une ambiance « cinéma » jouant sur la commutation et la variation de certains éclairages. D’autres scénarios plus spécifiques apporteront une luminosité adaptée à la lecture ou, de manière plus extrême, permettront de commuter l’ensemble de nos éclairages en « OFF » (Mode ce n’est pas Versailles !). Des scénarios d’éclairage apportant une certaine douceur qui certes, ne s’appuient pas sur le principe holistique de la reproduction des cycles naturels de la lumière en jouant sur la variation et la température des couleurs (communément appelée « éclairage circadien – HCL »), mais restent très agréable au quotidien avec une gestion précise et adaptée de l’intensité selon nos activités. La partie éclairage extérieure s’appuie quant à elle, sur une classique commutation des plus binaire gérée par l’actionneur MTN6805-0008, excluant toutes notions de variation.
La fonction minuterie nous permet de maintenir l’éclairage en service quelques minutes lors de nos départs. L’ensemble des éclairages extérieurs se voient également piloter par une des touches auxiliaire des télécommandes (REM25) de notre système d’alarme Paradox EVO HD, permettant à la demande, une commutation distante… Pour clore, nous soulignerons la gestion des éclairages sur condition d’armement de notre système d’alarme, apportant un arrêt progressif de ceux-ci (scénario ce n’est pas Versailles !) dès lors que l’information, « Armement complet » est envoyée par notre alarme Paradox EVO HD vers le module à 4 entrées binaires KNX Schneider… La partie régulation de la température exclut toute notion de scénario que nous n’avons pas spécialement jugé opportun pour cette installation de domotique résidentielle. Celle-ci reste commutable manuellement et réglable sur une valeur de consigne préétablie. Les différentes fenêtres de notre habitation bénéficient d’un contact d’ouverture de type « ILS » (contact de type alarme) que nous avons raccordés sur une des entrées (E1) de nos vannes thermostatiques KNX afin de commuter intelligemment (mode hors gel) nos différents chauffages, en cas d’ouverture d’un ouvrant.
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Interfaçage avec l’alarme en toute simplicité
Concernant l’aspect sécurité de notre installation de domotique filaire KNX, nous nous appuierons sur une acquisition des états en provenance du système d’alarme Paradox, via le module d’entrées binaire Schneider MTN644492 possédant nativement, 4 entrées libres de potentiel avec un retour d’état en façade (modèle 8 entrées – Réf. MTN644792). Ces 4 entrées de type « Tout Ou Rien – TOR » pourront venir d’un ou plusieurs boutons poussoir NO/NC ou, comme dans notre cas en provenance des sorties PGM de type « collecteur ouvert » de notre système d’alarme Paradox EVO 192 HD (sorties que nous avons relayées individuellement). Des sorties qui nous permettrons de récupérer les conditions « Armement Total », « Intrusion en mode Total » et « Intrusion sur groupe détecteurs extérieur » venant de notre centrale d’alarme équipée pour l’occasion, d’une carte 8 PGM programmables référence PGM82. Le luxe ! Cette acquisition d’état relativement sommaire, nous permet depuis le logiciel ETS® Professional, l’élaboration de différents scénarios permettant un enchainement d’actions préétablies selon le statut de ces 3 variables. Pour des applications tierces, il sera possible de bénéficier d’états en 230V au format 4 ou 8 entrées (réf. MTN644992 et MTN644692) pouvant apporter à titre d’exemple, la récupération d’un contact provenant d’un interrupteur crépusculaire.
En cas d’intrusion avérée sur le groupe englobant nos différents détecteurs de mouvement extérieurs (Optex VXS-AM & Optex BXS), Il sera prévu une fermeture automatique des volets roulants avec une commutation des éclairages extérieurs en « priorité haute » (scénario de commutation dont la priorité prévaut sur la commutation manuelle). Parallèlement à cette fermeture progressive de nos volets lors d’une alarme intrusion, l’ensemble des éclairages intérieur réparti sur nos différentes zones s’allumeront progressivement, simulant ainsi une présence de manière plutôt réaliste. Cette logique sécuritaire différa lorsqu’une alarme intrusion intérieure sera confirmée… En effet, si notre groupe « Intrusion en mode total » dédié à la protection intérieur/extérieur est en état d’alarme, nos actionneurs de variation MTN6710-0102 et MTN6810-0102 s’occuperont de couper entièrement l’éclairage intérieur, afin de laisser place faite à notre générateur de fumée Protect 600i™ qui raccordé à notre système d’alarme Paradox EVO, viendra avec élégance réduire à néant toute visibilité dans la pièce principale grâce à ses quelques 700 m3 de fumée produite en 60 secondes ! Une sécurité simple mais ô combien efficace !
Il était prévu de base, une passerelle d’intégration de type Elausys EVO-KNX pour notre centrale Paradox EVO192. Cela nous aurait apporté plus de souplesse en matière de scénarios et de fonctionnalités avec, des remontées précises sur de nombreux événements (statuts de zone, états des sorties PGM, des secteurs, états des alimentations…). Des variables permettant de bénéficier d’objets de groupes que nous aurions pu intégrer dans notre programmation sous ETS®. Toutefois, au vu des souhaits assez minimalistes soit, de simples commutations d’éclairage et fermeture de volets en cas d’intrusion, il était plus opportun de restés sur un traditionnel module d’acquisition d’entrées, apportant une gestion fiable et précise de nos éclairages en cas d’intrusion. Pour clore, soulignons les fonctionnalités de « simulation de présence » nous permettant de jouer des routines calquées sur nos habitudes quotidiennes, dans le but de « simuler » nos comportements lors de nos absences. C’est différents scénarios qui seront joués du lundi au vendredi depuis notre contrôleur Schneider KNX, apporte une commutation de certains éclairages intérieurs/extérieurs dans un ordre précis, tout en procédant à l’ouverture et à la fermeture des volets roulants sur des plages/amplitudes horaires spécifiques (matin et soir). Une simulation relativement complète, qui s’appuie sur des temps d’exécution différents afin d’éviter ce côté « binaire », typique de nombreuses simulations de présence en environnement de domotique/maison communicante…
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Genèse de la domotique par Schneider Electric…
Leader mondial assuré dans la gestion de l’énergie et des automatismes, Schneider Electric présent depuis plus d’un siècle (1836), totalise quelques 137 000 collaborateurs répartis dans plus de cent pays, pour un chiffre d’affaires stratosphérique de 25,2 Mds… Vertueuse, l’entreprise Schneider s’est vue promue en 2021 par la célébrissime Corporate Knights, « Entreprise la plus responsable au monde » parmi près de 8000 participants issus de tous horizons… Un décernement justifié par l’engagement à court et moyen terme de la multinationale française, de baisser ses émissions de carbone tout en prônant l’efficience énergétique dans les différents secteurs de l’habitat, le tertiaire ou encore de l’industrie. Concrètement, nous pouvons citer la récente naissance de « Merten Ocean Plastic » qui en collaboration avec l’entreprise internationale DSM, façonne le développement durable des futures décennies en proposant des produits conçus sur des plastiques de recyclages (majoritairement des filets de pêche)… Présentation faite, nous pouvons nous replonger dans l’histoire du standard KNX, intimement lié à la marque française…. Faisant partie intégrante des membres fondateurs du standard EIB/KNX au tout début des années 90, Schneider (Merten) a pleinement participé à l’essor de l’association Konnex/KNX que nous connaissons aujourd’hui… Il faudra toutefois patienter 2007 pour voir apparaître une gamme de domotique KNX 100% Schneider, intimement liée à l’acquisition de la marque allemande « Merten », rentrée dans le giron de Schneider Electric SE au cours de l’été 2006.
Entre temps, le début des années 2000 aura été marqué par une offre de domotique Schneider France / Merlin Gerin baptisée IHC qui s’appuyait sur le standard « Intelligent Home Control » apportant dans le domaine de l’habitation et du petit tertiaire, les traditionnelles fonctionnalités de commandes centralisées, le pilotage et la variation des éclairages ou encore, la gestion de la CVC (chauffage ventilation climatisation) … Aujourd’hui, la domotique emprunte des perspectives « d’intelligence bâtiment », de maison communicante, s’adonnant à des associations entre protocoles (IoT) jusque-là impensables, faisant ainsi rentrer la domotique dans une toute nouvelle ère… Pour cette réalisation de domotique basée sur le standard KNX, c’est sans (grande !) surprise que nous nous sommes appuyés sur des produits Schneider Electric et plus particulièrement, sur la récente gamme SpaceLogic initiée en début d’année 2020, exception faite de certains produits, dont le vaillant module d’entrées binaires MTN644992 accusant le poids des années en matière de design… ! Un choix 100% Schneider motivé principalement par la maîtrise du standard KNX par le fabricant, associé à la qualité intrinsèque des produits que nous connaissons depuis bien longtemps, dans les différents domaines de l’industrie, du tertiaire et de l’habitation.
À noter que les nouveaux produits KNX Spacelogic apportent incontestablement, une rupture marquée en opposition à l’ancienne gamme qui se montrait bien plus démunie en matière de fonctionnalités, (pour l’avoir côtoyé sur quelques installations…). Pour poursuivre sur les raisons de notre quête quasi-apocalyptique vers une timide maison communicante pour ne pas dire SmartHome, soulignons les perspectives d’évolution qu’apporte le standard KNX qui rappelons-le est à ce jour, la seule norme entièrement ouverte permettant l’automatisation des bâtiments et habitations… Dernier volet et non des moindre, l’aspect « Cyber » qui sera une variable à prendre pleinement en compte face à la pléthore d’attaque… Que ce soit en IP, en Radiofréquence ou sur les paires torsadées (Twist Pairs) du bus KNX, le risque zéro n’existe pas… Schneider et sa gamme SpaceLogic portent une vision plutôt sécuritaire sur l’ensemble des protocoles en se basant sur la spécification « KNX Secure » apportant une couche de sécurité sur les transmissions en IP (routeur IP sécurisé) tout comme sur les télégrammes échangés sur le bus de données de l’installation. Un volet que nous regardons toujours avec une certaine attention.
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Des actionneurs KNX à l’ADN des plus moderne…
La nouvelle gamme d’actionneurs SpaceLogic s’appuie sur une philosophie qui porte à réduire le nombre de références, en mutualisant les fonctionnalités apportant de surcroît, plus de clarté dans le choix des produits. Cette simplification à outrance apporte une certaine souplesse d’utilisation, avec une hiérarchie « Master/Extension » permettant l’ajout de nouveaux actionneurs, sans notion de mise en service totale ou partielle typique d’une architecture KNX. Un tour de passe-passe du fabricant Schneider Electric, permettant le raccordement physique d’une à deux extensions sur l’actionneur principal. Un concept audacieux qui navigue quelque peu à contre-courant des valeurs historique du standard KNX basé sur une logique repartie ou, chaque produit/participants embarque sa propre indépendance/intelligence. Une association pouvant apporter pour cette partie opérative, jusqu’à 24 canaux exploitables en simple commutation de charge ou, pour le pilotage de 12 stores/volets roulant. Pas mal ! Les fonctions des différents canaux présents pourront être indépendamment définies dans ETS®, apportant une certaine liberté dans l’exécution des tâches… Petite subtilité, il sera possible d’agir sur l’ensemble des sorties de nos actionneurs SpaceLogic en utilisant la fonctionnalité « fonctions centrales » dans le logiciel de programmation ETS®. Un gain de temps considérable, évitant les tâches chronophages pour des installations d’envergure, typiques des environnements tertiaires et/ou gros projets résidentiels. Pour cette installation de domotique KNX Schneider, nous sommes partis sur un actionneur de variation universel référence, MTN6710-0102 qui sera couplé à l’extension MTN6810-0102 pour la gradation de nos groupes d’éclairage. La commutation des volets roulants et des éclairages extérieurs se fait quant à elle, par l’intermédiaire de l’actionneur 8 sorties universelle qui sera pour l’occasion, raccordé en aval de nos deux précédents actionneurs.
Avec ses 8 sorties, l’actionneur SpaceLogic MTN6805-0008 nous permet le pilotage de nos volets roulants (montée/descente), les deux sorties restantes étant dédiées à une simple commutation d’éclairage extérieur en mode « On/Off ». … Bien que rarement mis en valeur dans une architecture de domotique/immotique puisque résignés à vivre dans l’ombre, les actionneurs Schneider Electric bénéficient tout de même d’une attention particulière en matière de design avec, l’usage d’une enveloppe ABS du plus bel effet associé à une certaine harmonisation en matière de dimensions. Peut-être que notre fibre geek extrapole quelque peu la chose. C’est possible ! Il est à noter toutefois qu’au cours de la dernière décennie et plus particulièrement sur les 5 dernières années, nous avons observé une véritable fracture en matière de design avec des produits de domotique qui ne suscitaient jusqu’à la, que peu d’intérêt et encore moins, celui d’un coup de crayon réussi… À quand une gamme SpaceLogic 2 par le talentueux et iconique designeur Jony Ive ?! En façade des actionneurs, les LEDS d’état assurent un retour visuel des statuts et/ou défaut(s) en cours (auto-diagnostic), simplifiant la compréhension des évènements. Les boutons-poussoirs de type SMT/SMD que l’on retrouvent sur la face avant, assurent en toute simplicité, la commutation manuelle des différentes sorties avec un retour visuel des plus pratique lors des phases de test. L’électronique embarquée bénéficie d’un certain soin, s’appuyant sur des manufacturiers de renom (architecture ARM, nappe de connexion Molex, relais Schrack…), associée à une qualité d’assemblage bénéficiant des mêmes superlatifs, garant d’une pleine confiance sur la pérennité des produits KNX Schneider.
La partie commande des actionneurs SpaceLogic KNX s’appuie sur des relais issus de la marque Autrichienne Schrack, capables d’assurer une commutation de charge de type AC1 (charges ohmiques, cos φ égal/supérieur à 0,95) jusqu’à 16 ampères par canal. La séparation galvanique de la basse et très basse tension de sécurité, bénéficie d’un soin tout particulier avec un regroupement méthodique de l’électronique numérique et celle de puissance, plus sujette à générer des perturbations électromagnétiques, surtout en présence de relais de puissance… Un plaisir à regarder, nous qui nous étions presque habitués à côtoyer des produits de domotique attaquant le sujet dans un esprit « border line »… Basé sur une traditionnelle architecture ARM Cortex 32-bit, l’ensemble des actionneurs KNX SpaceLogic restent sur des configurations matérielles peu musclées, permettant une maîtrise de la consommation tout en améliorant la répartition et la dissipation des échanges thermiques. Après 168 heures de fonctionnement continu dans un environnement à 21 degrés stable, nous avons relevé sur 4 points différents, des températures oscillantes entre 23°C et 26°C soit une moyenne de 24,5 degrés, attestant l’excellente conception intrinsèque des produits Schneider KNX SpaceLogic. Possédant une intelligence embarquée dite « intelligence répartie », les produits/participants KNX multiplient le nombre de composants et la puissance matérielle ce qui de facto, accroît significativement la dépense énergétique/température en opposition à des périphériques passifs tels un simple détecteur de mouvement composé d’une cellule infrarouge ou, d’un actionneur passif en industrie, excluant toutes notions d’intelligence…
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Bouton poussoir Pro T & Module universel 4BP
Pour ce projet de domotique KNX, nous avons fait le choix de nous baser sur des appareillages 100% Schneider, décomposés en plusieurs gammes selon les usages. La partie commutation et variation de nos éclairages intérieurs s’appuient sur la série « D-Life » et plus particulièrement, sur les modèles « KNX Bouton poussoir Pro T » bénéficiant d’un joli coup de crayon du fabricant, tout en apportant de nombreuses fonctionnalités…. Nous citerons le choix de l’utilisation d’1 à 4 boutons, les icônes entièrement personnalisables, le mode nuit apportant un rétroéclairage intelligent des symboles, l’affichage d’un retour d’état des différentes actions effectuées, la possibilité de jouer des scénarios préalablement définis, la présence d’un capteur thermique avec compensation de la température paramétrable ou encore, les réglages dits « Express » permettant d’appeler différentes fonctions prérégler en toute simplicité. Pour clore, nous soulignerons la fonction dite « sans contact » permettant de jouer une commande prédéfinie (commutation diverse, variations, scénario spécifique…), dès lors que notre main se situe à proximité de l’interrupteur.
Une fonctionnalité appréciable pour l’éclairage d’un couloir ou, pour l’exécution d’une commande de gradation sur l’ensemble des éclairages d’une pièce… Une technologie « sans contact » novatrice, qui à titre d’exemple, trouvera aisément sa place dans des projets de domotique ou immotique à plus grande échelle, en environnement tertiaire ou industrielle… Dans notre cas, nous avons exclu cette fonctionnalité de notre installation en raison de l’impossibilité technique de piloter depuis le « KNX Bouton poussoir Pro T », plusieurs groupes d’éclairage dès lors que la fonction « sans contact » est activée… Pour la partie commutation de nos éclairages extérieurs, nous avons fait le choix de nous appuyer sur des conventionnels boutons poussoirs de la gamme Odace (Réf. S540206), que nous avons pleinement intégré à notre installation de domotique KNX, grâce à l’ajout d’un module 2 entrées bouton-poussoir glissé dans une boîte d’encastrement (profondeur 50 mm dans notre cas).
Les commandes de volet roulant s’inscrivent dans cette même logique, s’appuyant sur des interrupteurs double bouton-poussoir de couleur anthracite (Réf. S540216) auquel nous avons adjoint un module « KNX Bouton Poussoir plus » 4 voies, assurant les fonctions d’ouverture et de fermeture de nos volets par une simple impulsion. Entièrement miniaturisé, ce module d’entrées binaires disponible en 2 ou 4 entrées libres de potentiel (MTN670802 et MTN670804) trouvera aisément sa place dans les boîtes d’encastrement d’une profondeur minimum de 40 mm. Possédant également 2 sorties de faible intensité en basse tension, les modules d’entrées binaire permettent l’alimentation d’un témoin lumineux, idéal pour les circuits d’éclairage extérieur, les minuteries ou pour simplement pouvoir bénéficier d’un retour d’état pour des applications tierces. La grande souplesse du standard KNX ne nous cantonne pas à l’usage exclusif d’une technologie ou d’appareillages (boutons poussoir, interrupteurs vas et viens…) exclusif d’un même fabricant, nous offrant les prémices d’une certaine liberté, véritable signature de ce standard de la domotique présent depuis les années 90… Un volet appréciable permettant de garder une certaine harmonie d’un point de vue esthétique, tout en maitrisant le côté économique de l’installation.
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | KNX Multitouch Pro, superviseur par excellence…
Véritable centre névralgique de notre installation de domotique KNX, l’écran KNX Multitouch Pro de la gamme D-Life, nous permet la commutation et la variation manuelle de nos éclairages, la régulation de la température de nos chauffages (étant pilotés par des vannes thermostatiques KNX), l’accès à nos différents scénarios répartis sur plusieurs ambiances ou, pour gérer l’ouverture globale de nos volets roulants… L’affichage TFT tactile propose une surface exploitable de 58,0 mm x 43.0mm (+/- 1 mm), amplement suffisante pour l’exécution d’un maximum de 32 commandes, qui pourront être réparties sur 8 « pages-écrans » accessibles par simple défilement… À la manière du « KNX Bouton poussoir Pro T » présenté précédemment, l’exécution, d’une commande spécifique pourra être réalisée par un geste horizontal ou vertical de la main. Cette fonction de proximité se montre idéale pour la gestion des éclairages ou, pour l’exécution d’un scénario spécifique programmée depuis ETS®. À noter que l’écran D-Life KNX Multitouch Pro étant capable de différencier les mouvements horizontaux et verticaux de la main, il sera tout à fait envisageable de programmer un balayage vers le haut pour une mise en service des éclairages et vers le bas, pour un arrêt…
Vraiment intéressant ! La commande rotative se montre très plaisante à l’usage et nous permet, la commutation et la variation de nos différents groupes d’éclairages de manière précise et agréable, au sein de notre installation de domotique KNX… L’écran KNX Multitouch Pro se montre complet en matière de personnalisation avec, un grand choix d’icônes pouvant être modifiées, la possibilité de regrouper d’une à 4 fonctions au sein d’une « page-écran » ou encore, l’intégration de fonds d’écran… L’écran KNX Multitouch Pro apporte des possibilités d’affichage de différentes variables telles, la consommation d’énergie en temps réel, l’hygrométrie, la consommation d’eau ou, des informations en provenance d’une station météorologiques tel une « alerte vent violent », bien pratique pour une gestion fine de nos volets roulants… Embarquant nativement un capteur de température thermique (pouvant être déporté par une sonde auxiliaire Réf. MTN5775-0003), l’écran KNX Multitouch Pro apporte des possibilités de gestion du chauffage, de la ventilation et de la climatisation (CVC) avec des valeurs de consignes réglables à souhait, tout en pouvant « switcher » entre les différents modes nuit, éco ou confort avec des notions spécifiques de « timmer »…
Dans notre cas, nous avons utilisé des vannes thermostatiques KNX Schneider référence MTN 6921-0001 avec une gestion de l’état des ouvertures de nos différents accès, apportant une commutation simple mais efficace de nos chauffages, dès lors qu’un accès passe à l’état d’ouvert… Au chapitre des regrets liés à notre KNX Multitouch Pro, soulignons les graphismes un peu vides manquant d’un zeste de « Cleartype »… ! cette absence de lissage sur les pixels du Multitouch Pro n’empêche en rien la lisibilité de celui-ci, à défaut de notre côté pointilleux quelque peu exacerbé (pour rien !). Un peu de piment avec une petite pointe de folie sur la partie graphisme aurait pu rendre l’écran KNX Multitouch Pro tout simplement divin ! Disponible dans 10 finitions différentes par l’ajout de cadres spécifiques issues de la gamme D-Life (Métal Champagne, Métal nickel, Métal Mocca, Ardoise polie, Blanc Lotus, Blanc Sable, Pierre Ardoise…), l’écran KNX Multitouch Pro s’accommode à tout type d’environnement avec sobriété et élégance.
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Un « super » contrôleur TCP/IP dopé a l’IoT..
Véritable pièce maitresse de notre installation de domotique, le contrôleur logique multi-protocole Schneider « Wiser for KNX » (précédemment homeLYnk) apporte une vision plus élitiste au standard KNX, ayant parfois réputation de technologie quelque peu vieillissante. Totalement interopérable et évolutif dans le temps, le contrôleur KNX LSS100100 apporte une comptabilité avec plusieurs protocoles de communications tels que, BACnet, Modbus, KNX/EIB et bien sûr, le standard IP à travers une connexion Ethernet 10/100 Mbit/s toujours dans le coup ! L’intégration des protocoles de domotique plus orientés « grand public » tels que l’excellentissime ENocean (utilisant une technologie sans pile), les Widgets du fabricant Somfy, présent massivement en France dans le domaine de la domotique, les éclairages connectés Philips HUE, les produits de sonorisation « Sonos », les services Web IFTTT ou encore, les Widgets pour les solutions de réfrigération Danfoss permettent à ce contrôleur KNX de s’adonner à des associations quasi illimitées… Pour les aficionados de la marque à la pomme, point de compatibilité avec « HomeKit », bien qu’en projet depuis déjà quelques temps.. La pleine compatibilité avec les assistants vocaux du marché (Alexa & Google), apporte des possibilités de contrôle de notre installation de domotique KNX par la voix, pratique pour jouer les différentes commandes ou scénarios du quotidien. Scénarios qui pourront être basés sur des calendriers horaires (vacances, jours fériés, semaine…), pouvant être élaborés en toute simplicité par les utilisateurs et non, depuis le logiciel de programmation ETS®. Une flexibilité quasi illimitée qui ne cantonne plus la domotique à une dépendance vis-à-vis de l’installateur, apportant à l’utilisateur un pouvoir d’action sur son installation.
Véritable épine dorsale de notre installation de domotique, le contrôleur « Wiser for KNX » s’adonne à de nombreuses tâches, assurant l’interface de communication entre ETS®5 et notre installation de domotique KNX (téléchargement 2 fois plus rapide qu’avec une interface USB…), tout en apportant des possibilités d’intégrations d’IoT en tant que passerelle, de supervision complète (surveillance de la charge sur le bus TP, historique complet exportable au format .CSV, processus en cours, rapport d’erreur par mail ou SMS…), avec bien sûr, des possibilités de contrôle distant depuis un PC, un Smartphone ou une tablette. Agile, le contrôleur « Wiser » est également capable de s’adonner à des fonctions de « coupleur de zones » sur le réseau Ethernet TCP/IP permettant, un échange de télégrammes entre les lignes de Bus KNX ou, entre des bâtiments distants via le réseau LAN/WAN. Raccordé au BUS KNX, le LSS100100 nécessitera pour son bon fonctionnement, une alimentation électrique en 24V qui lui sera entièrement dédiée. Dans notre cas, c’est la MTN693003 au format « 1 module DIN » qui s’occupe d’abreuver en électron notre contrôleur Wiser. S’appuyant sur une architecture matérielle de type ARMV7 à quatre cœurs cadencés à une fréquence de 1,5 GHz, le contrôleur logique LSS100100 se montre particulièrement véloce pour l’exécution des différentes instructions en charge.
Pour des installations d’envergure, ou autres projets atypiques en environnement Immotique, il ne faudra pas hésiter à contrôler le document « Addressable limits of the Wiser for KNX controller » rédigé par Schneider Electric, apportant l’entière connaissance des limites théoriques du contrôleur KNX Wiser, afin d’optimiser toute surcharge éventuelle du processeur… Stable, l’application est certes, parfois un peu lente sur certaines instructions (testé sur Smartphone), mais n’empêche en rien le bon fonctionnement des différentes fonctionnalités. La connectivité Cloud sans licence est entièrement gratuite, nous apportant une connexion simple et rapide sur le principe du P2P (Cf. technologies UPNP & P2P), permettant de s’affranchir de toute redirection de port fastidieuse, entre le routeur et le contrôleur logique Schneider KNX. L’éditeur intelligent baptisé « Touch3 » intégré au contrôleur « homeLYnk », nous permet de construire nous-mêmes notre interface homme-machine avec, un niveau de personnalisation véritablement pousser à son paroxysme que ce soit, en matière de fonctionnalité (commandes de commutation, de variation, intégration de caméras de vidéosurveillance en IP…) ou, sur la mise en forme de l’application avec de très nombreuses possibilités d’action sur le choix des couleurs, la disposition des widgets, bordures, tailles de police et même, sur la possibilité d’ajout de CSS personnalisé…
En cas d’ajout de nouveaux participants sur notre installation de domotique KNX, la fonctionnalité de « découverte de nouveaux objets par la surveillance du bus » va permettre au contrôleur Wiser d’intégrer les objets qui échangeront des télégrammes sur le bus KNX. Une fonctionnalité « confortable », nous évitant l’import du fichier de configuration « .knxproj » à chaque modification de notre installation de domotique. Pour clore, nous pourrons souligner les fonctions de reporting, s’appuyant sur des courbes comparatives d’analyse de la qualité de l’air (C0², hygrométrie, température) ou, de la gestion de l’énergie avec différentes alarmes de surconsommation/anomalies constatées, avec des valeurs pouvant aller jusqu’à une décennie en arrière (ça ne rajeunira personne !)… Des données qui seront dépendantes des équipements KNX installés et qui, pourront être triées de manière intelligente pour ne pas surfer sur la tendance du « Big-Data » ou pléthore de données se croisent pour au final, inonder l’utilisateur d’informations équivoques…
Des fonctionnalité de simulation de présence qui humanise nos absences pour ce contrôleur multi-protocoles intimement connu sous le le nom « Wiser For KNX »…
Notre contrôleur « Wiser For KNX » peut s’adonner pleinement à des tâches purement sécuritaires… Les fonctionnalités de « simulation de présence » apportent une semi-intelligence dans la gestion de la sécurité d’une maison, en permettant l’exécution de différentes tâches afin de simuler les comportements et habitudes des utilisateurs. Dans notre cas, le scénario semaine « humanise » les lieux en notre absence (non ce n’est pas la ferme d’Harrisville !) et ce, de manière plutôt poussée comme nous l’avons vu en ce début d’article (se référer à la présentation des scénarios). Pour rester sur le volet sécuritaire, soulignons les possibilités d’intégration d’un ou plusieurs flux vidéo (au format .MJPEG) d’une caméra de vidéosurveillance IP, au sein de notre projet de domotique KNX, permettant un retour visuel sur un écran de visualisation ou, depuis son Smartphone/tablette. Dans notre cas, nous avons intégré nos différentes caméras de surveillance à l’application « Touch3 » du fabricant, en exploitant exclusivement les flux secondaires passés pour l’occasion, au format MJPEG. L’adresse du flux vidéo (local) que l’on intégrera se décompose ainsi : http://admin:R41YTFK89@192.168.1.140/cgi-bin/mjpg/video.cgi?subtype=1 . Les variables à éditer seront le mot de passe, l’adresse IP (si modifiée), et le « subtype=1 » à passer à « subtype=0 » pour bénéficier du flux secondaire (Substream) étant optimisé au format VGA 704 x 480 pixels. Pour pousser dans cette logique de sécurité qu’offre le contrôleur Wiser KNX, nous pourrions imaginer en environnement tertiaire, une solution de contrôle d’accès se reposant sur un lecteur RFID (Radio Frequency Identification » sous le protocole Modbus (10 périphériques Modbus maximum) associé un actionneur de commutation MTN6705-0008 auquel nous raccorderions une ou plusieurs ventouse(s)/gâche(s) électrique en 24 V. Un simple capteur d’ouverture de porte Aritech MM201 raccordé à un module d’entrées binaire MTN644992 assurerait le retour d’état de la porte (ouverte/fermée)… Bien qu’offrant moins de souplesse qu’une véritable solution de contrôle d’accès, ce type de projet permet de rester sur de l’existant, en unifiant la sécurité. Nous pourrions épiloguer de (très) longues heures sur le contrôleur logique LSS100100 qui à lui tout seul, pourrait faire l’objet d’un article ! Polyvalent à souhait, le contrôleur KNX Schneider s’adaptera réellement au besoin de l’installation. Au chapitre des regrets, nous aurions apprécié une interface un peu moins désuète, plus orientée « User Friendly », ce qui aurait permis de rendre l’expérience encore plus captivante !
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Une architecture globale de sécurité renforcée
Extrêmement sensible aux attaques de par sa dominance dans le contrôle complet d’un bâtiment ou d’une habitation, les infrastructures de domotique/immotique KNX suscitent de nos jours, un certain engouement en matière de sécurité/cybersécurité que ce soit sur la partie réseau/communication vers l’extérieur ou, plus intimement en protégeant le bus de données KNX des accès non autorisés, tout en chiffrant les échanges de trames entre participants KNX… La transmission des télégrammes en IP, l’ouverture d’une installation de domotique KNX vers l’IoT avec, cette simplicité à outrance d’ajouter des périphériques « Smartdevices » ou, une installation de domotique s’adonnant tout simplement à des services sur le nuage, augmente fatalement le niveau de risque en opposition à une architecture KNX fermée, s’appuyant exclusivement sur le média de transmission utilisant les paires torsadée (KNX-TP – Twisted pairs), nécessitant une présence physique sur le bus de terrain pour toute tentative d’intrusion… En implémentant différentes couches de sécurité, via l’utilisation de participants s’appuyant sur le programme « KNX Secure », la gamme Schneider KNX SpaceLogic fait un bond en avant en matière de dynamique sécuritaire là où quelques années auparavant, KNX et sécurité s’apparentaient à une certaine incompréhension mutuelle…!
KNX Data Secure : une protection des participants raccordés sur le bus TP KNX
Polyvalent, le coupleur de ligne ou de zones SpaceLogic MTN6500-0101 certifié « KNX Secure » s’adonne à différentes tâches allant, de la protection de toute l’installation en chiffrant la communication entre les périphériques KNX, tout en empêchant les accès non autorisés au bus de données et de facto, les attaques par réémission de télégrammes pouvant nuire grandement à la sécurité ou le bon fonctionnement d’un bâtiment (commande d’ouverture de porte, modification des paramètres de la CVC – Chauffage, Ventilation, Climatisation…). Des attaques n’étant pas sans rappeler les liaisons sans fil des systèmes d’alarme, sensibles aux attaques par rejeu – « Replay attack » que nous avions détaillés en 2017 : Cf. Dossier : Alarmes sans-fil Brouillage alarme, Piratage, Vulnérabilités, Perturbation. Les télégrammes sécurisés dits « à cadre long » s’appuient quant à eux, sur différents mécanismes cryptographiques qui assurent une sécurité constante lors des échanges sur le bus de données. De manière assez vulgarisée, l’utilisation d’un code MAC francisé de code d’authentification de message (CAM), permet d’assurer l’intégrité des trames longues transmises sur supports TP/RF (bus filaire et sans-fil), en se basant sur un contrôle lors des échanges entre participants KNX. Cette couche sécuritaire implémentée au sein des télégrammes, alourdit fatalement le poids de ceux-ci, avec des performances très sensiblement dégradées de manière certes, plutôt théorique…
KNX IP Secure : une protection des participants raccordés sur la couche TCP/IP
Entièrement conforme au protocole standardisé KNXnet/IP, le routeur IP KNX MTN6500-0103 s’appuie exclusivement sur le réseau LAN comme dorsale de l’installation KNX. Ce routeur IP permet un transfert des télégrammes KNX entre plusieurs lignes, tout en s’adonnant à des possibilités d’interface entre l’installation KNX et le logiciel de programmation ETS®. Le KNX MTN6500-0103 assurera en somme, une protection sur la couche IP qui sera utilisée pour la communication entre participants KNX mais en rien, ne sécurisera les médias raccordés sur les paires torsadées qui resteront sur des échanges non chiffrés. Ainsi, le MTN6500-0103 pourra être pleinement déployé dans une installation KNX non sécurisée pour assouvir la protection des liaisons IP. Soulignons au passage, la puissance de l’IP, technologie d’avenir rendant caduques les intégrations par passerelles matérielles… Une politique ou l’implémentation d’objets connectés « Internet of Things (IoT) » se montre simplifiée à son paroxysme, comme nous avons eu l’occasion de le découvrir lors de la découverte du contrôleur multiprotocoles SpaceLogic. En matière de sécurité intrinsèque, nous ne pouvons que prêcher la bonne parole en recommandant l’usage de certaines pratiques telles, une politique de mot de passe forte (avec un mot de passe BCU sur l’installation définie sous ETS®), l’utilisation (à volonté !) de tunnels sécurisés (VPN) pour les communications distantes, la séparation par VLAN – Virtual Local Area Network de l’installation KNX du reste du réseau ou encore, la gestion fine des privilèges utilisateur sur la base du « Zero Trust », excluant toutes notions de confiance envers les utilisateurs ! Une sécurité que nous pourrons compléter en nous basant sur les différentes recommandations de l’ANSSI, tout en nous appuyant sur des guides plus spécifiques tels que la « KNX Secure Check-list » dédiée aux installations de domotique/immotique KNX. Pour clore, soulignons que l’utilisation de périphériques sécurisant les médias de transmission n’a peu de sens, sans une certaine hygiène sécuritaire qui se devra d’être tout bonnement irréprochable. Téléchargement de la KNX Secure Check-List en français.
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Détail sur la réalisation de cette installation KNX
Pour ceux, qui seraient réfractaires à l’acquisition d’une licence logiciel d’ETS®, il sera possible effectuer toute la programmation des produits de domotique KNX Schneider SpaceLogic, en s’appuyant sur le soft gratuit du fabricant baptisé « eConfigure », dans sa version V1.6 lors de ce test. Pour notre part, l’entière programmation de notre installation KNX aura été réalisée sous ETS®5 (première version d’ETS® initiée en 1993), apportant des perspectives d’évolution avec des possibilités d’intégration de périphériques KNX de marques tierces, au sein de notre installation. Telle est la force de l’association KNX qui rappelons le, regroupe quelques 8000 produits certifiés répartis auprès de 500 fabricants… Aux antipodes d’une programmation triviale dont certains systèmes d’alarme ou, automates industriels tout bonnement traumatisants nous avaient habitués, le paramétrage de cette installation se sera faite en toute simplicité et reconnaissons-le, ETS® (ETS®6 à l’heure de cette lecture) apporte malgré son lot de détracteurs, une certaine cohérence dans son utilisation le tout, dans une stabilité imperturbable propre au standard. Après une première mise sous tension de l’ensemble de notre installation de domotique KNX, nous procédons à la mise à jour globale de nos actionneurs KNX SpaceLogic depuis l’outil « DFU Tool » du fabricant, permettant en toute simplicité, de procéder aux différentes upgrades avant d’attaquer notre projet KNX.
Le contrôleur « Wiser For KNX » subira le même soin et devra impérativement s’appuyer sur le firmware le plus récent (2.7.0 datant du 15/12/2021 lors de ce test), afin de bénéficier des dernières fonctionnalités et évolutions. L’ensemble de cette installation n’excédant pas 255 participants et étant réparti sur des distances très faibles, il sera légitime de rester sur une ligne de bus exclusive, basée sur un câble KNX BUS EIB-Y 8/10 ème assurant la communication entre les participants (actionneurs, interrupteurs, module d’entrées, station météo, écran…). La réalisation de cette installation de domotique résidentielle KNX, se base sur une construction existante avec un passage de câbles/fils en remplacement des lignes actuelles et/ou, en passant dans les différents vides de construction… Par mesure de simplicité et de gain de temps, nous avons utilisé de la gaine préfilée en 3 et 4 conducteurs 1,5 mm2, passées de manière libre dans les faux plafonds pour l’ensemble des circuits de puissance (volet roulant, éclairages…). Pour rappel, en environnement KNX, chaque moteur de volet roulant, éclairage individuel, groupe d’éclairages ou circuit de prises électrique dispose de son propre circuit de puissance, rejoignant directement le TGBT.
La partie courant faible soit, le bus de terrain KNX permettant d’alimenter individuellement l’ensemble des participants en 29V (étiquetés chacun de leur adresse univoque), sera passée dans des gaines à part, parfaitement séparées des courants forts afin d’éviter toutes perturbations électromagnétique. Nous avons préféré opter pour cette solution, bien que le standard KNX ne semble émettre aucune réserve sur les cheminements communs entre courant fort et bus KNX qui rappelons le, possède une tension d’isolement de 4KV. A contrario, la NF C 15-100 indique que ce type de cheminement sont proscrit, puisque les câbles EIB/KNX sous une tension continue inférieure à 30V (TBTS), sont assimilables à la VDI (Voix/Données/Images)… Des divergences apportant matière à interprétation… Le brassage des différents circuits de puissance se passe au niveau d’un tableau secondaire Gewiss 96 modules, exclusivement dédié à l’accueil de l’ensemble de nos différents actionneurs KNX, alimentations, automate et relais divers. Les borniers Legrand Viking 3 situés sur la dernière rangée, participeront grandement à l’organisation et la distribution internes de ce câblage, entièrement réalisé en fils souples de section 1,5 mm2 avec embouts sertis.
[quote type= »border_left »] « Les câbles d’alimentation et câbles gainés de bus KNX TP peuvent être installés côte à côte sans espace apparent. Les conducteurs isolés des lignes du bus d’installation KNX TP doivent être posés à un intervalle minimal de 4 mm des conducteurs isolés des réseaux 230V AC. A moins qu’il soit mis en œuvre une isolation équivalente via une traverse de séparation ou tuyau souple d’isolation sur les conducteurs de la ligne du bus. Ceci vaut également pour les conducteurs de lignes d’autres éléments composant le circuit électrique, à l’exception des TBTS. »
Guide KNX (@KNXassociation) – www.knx.org [/quote]
Une organisation qui sera basée sur des repères structurels, dans le but de faciliter la maintenance et les évolutions futures de notre installation de domotique KNX. Les liaisons entre les actionneurs Schneider SpaceLogic, s’affranchissent de câblage et se réalisent de manière simpliste, avec des nappes de connexion rigides (Réf. MTN 6940-0000). Dans le cas où il serait nécessaire de raccorder des actionneurs KNX sur différentes rangées, il pourra être envisageable de s’équiper de connecteurs de longueurs différentes (15 et 30 cm), permettant de répondre à cette problématique (Réf. MTN6941-0001N et Réf. MTN6941-0002). Libres de tout potentiel, les états en provenance de notre système d’alarme Paradox rejoignant le module d’entrées binaires, seront câblés en fils souples 1,5 mm2 de couleur noire… Enfin, notons l’utilisation d’un relais de type « Phœnix Contact » 2 contacts, de type repos/travail nous permettant de récupérer 2 états pour des applications futures. Comme nous l’avons vu, le câblage d’une installation KNX diffère grandement d’une installation traditionnelle s’appuyant sur une méthodologie de câblage non communicante et surtout, figé dans le temps… Le bus de terrain facilite grandement les évolutions futures et la communication de toutes les fonctions techniques d’une installation, telle est la force du standard de domotique KNX/EIB.
Test & Réalisation d’une installation domotique KNX Schneider SpaceLogic | Conclusion, IoT & Cyber au cœur des discussions
Cette installation de domotique basée sur des produits KNX de la gamme SpaceLogic, n’est qu’une infime partie de ce que ce protocole mondial de l’automatisation des bâtiments peut offrir… Nous avons été agréablement surpris de découvrir toute la puissance du contrôleur Wiser, capable de s’adonner à de très nombreuses tâches d’intégration, tout en nous simplifiant la programmation grâce une connectivité Ethernet TCP/IP native, nous permettant à titre d’exemple, d’établir un lien Wifi entre ETS® et notre installation KNX… À des années-lumière d’une connexion « physique » en USB, nécessitant souvent deux opérateurs pour la mise en service de l’installation. Ouvrant la voie à de nouvelles applications, la transmission des télégrammes KNX à travers le réseau TCP/IP apporte ce que la technologie IP fut à la vidéosurveillance analogique soit, une polyvalence et une flexibilité inégalable… le Saint-Graal ! Avec des possibilités d’intégrations d’objets connectés et autres protocoles de domotique, le contrôleur « Wiser For KNX » permet de nombreuses intégrations tout en s’adonnant à des perspectives d’évolutions dans les domaine de l’habitat ou du tertiaire. La maison communicante est bel et bien en route, difficile de le renier ! Longtemps pourtant, le standard KNX sera resté figé sur ses acquis, s’appuyant sur une froideur carcérale qui aura entachée sa réputation… (on plaisante, ou pas !). Avec des offres bien plus « User Friendly » que dans le passé, le standard KNX entre pleinement dans l’ère du logement intelligent, s’ouvrant ainsi totalement vers l’IoT et le multimédia, le rendant dorénavant sexy ! KNX a également dû faire face à la montée des offres « toutes packagées » tels les box domotique ou autre objet connecté s’installant en quelques heures, pour ne pas dire minutes, a contrario d’une imperturbable installation KNX nécessitant quelques dizaines voir centaines d’heures selon la complexité du projet.
Toute l’intégration de notre projet de domotique KNX Schneider s’est déroulée sans encombre et nous permet de bénéficier d’une application Web intuitive et fonctionnelle, s’appuyant sur les services Cloud (gratuits) du fabricant. L’aspect cybersécurité n’est pas en reste, avec un niveau d’exigence qui n’est plus à prouver. Concrètement nous pouvons souligner le « Global Security Lab » initié par Schneider Electric, permettant à la multinationale française de faire face aux enjeux en matière de cybersécurité tout en apportant son expertise sur un domaine particulièrement sensible. Cette entité, pleinement intégrée dans le giron du géant français possède l’accréditation « CREST – Council of Registered Ethical Security Testers », internationalement reconnue et garant d’une certaine maitrise en matière d’évaluation (process de protection des informations, tests d’intrusion, imperméabilité des réseaux…) de la cybersécurité d’une entreprise. Difficile des lors, de renier les ambitions quasi obsessionnelles (!) de Schneider Electric en matière de cybersécurité… La force du standard KNX est bel et bien dans des fonctionnalités ou seule l’imagination pourra être un frein, associé à une fiabilité quasi légendaire qu’il sera difficile de mettre en porte à faux. Telle est la force du standard KNX, regroupant fabricants, bureaux d’étude, centres de formation et bien sûr, les intégrateurs/installateurs maillon indissociable de la chaîne, participant à cette vision de manière inéluctable… Hélas, le coût prohibé de ce standard face à une solution de domotique purement sans fil, peut venir rebuter le moindre projet en environnement résidentiel…
Il s’agit d’une réalité tangible, surtout de nos jours, avec la pléthore d’offres sans fil apportant un certain niveau de qualité qu’il serait indécent de renier. On pense aux solutions connectées Schneider Wiser basées sur le protocole Zigbee, aux offres Z-Wave dans la bande de fréquence 868 MHz ou, aux produits 100 % sans fil et sans piles, s’appuyant sur le protocole « Enocean » venant quelque peu bouleverser la domotique traditionnelle par l’absence totale de source d’énergie. Toutefois, force est de constater que les produits KNX bénéficient d’une certaine réputation en matière de fiabilité qui n’est plus à faire. En effet, Il n’est pas rare de croiser des installations de domotique KNX réalisées sous un moderne Windows 95 (!), en Hager ou Merten revendiquant d’être certes, totalement dépassées et marquées physiquement par les affres du temps, mais bel et bien fidèles au poste. On en demande pas plus ! À dans 20 ans pour un retex ! 😉
Un très grand merci à Caroline Pinel, Direction Marketing & Communication chez Schneider Electric qui nous a permis la réalisation de cet article, à Rémy Ostermann, président de KNX France & responsable Marketing Offres Connectées qui nous a conseiller et renseigner sur nos différentes questions et enfin, à Mickael Sagnes, responsable marketing chez Schneider Electric.
Dossier très complet super boulot
Bonjour,
Je n’avais pas vu votre commentaire à temps.
Un grand merci 😉