Faisant partie des méthodes d’identification biométrique, la reconnaissance faciale ou biométrie faciale permet d’identifier un individu en analysant la structure et la concordance des différents points de son visage (écartement des yeux, du nez, des lèvres, etc.) issu d’une base de données, préalablement nourri pour ne pas dire abreuvé d’images de visages. L’arrivée de l’intelligence artificielle et plus précisément, de l’apprentissage profond a permis de remonter le niveau de sécurité de cette technologie, tout en apportant une certaine rapidité et intelligence apportant de nouveaux usages. Face ID présent au sein de l’écosystème Apple, en est le parfait exemple avec au quotidien, une certaine rapidité associée à une fiabilité d’exécution qui n’est plus à prouver. Hélas, la biométrie faciale n’est pas exempte de tout reproche et de nombreux articles qui glanent sur la toile, attestent les nombreuses vulnérabilités qui régissent cette technologie. Entre les réseaux adverses génératifs « GANs » introduits en 2014, capables de générer des images aléatoire ou complète à partir d’une ébauche partielle ou, les sulfureuses vidéos de type « Deep Fake », très prisées aux USA permettant de modifier en temps réel l’apparence ou la voix d’un individu avec évidement à la clé, un grand nombre de dérives possibles par manipulation de ces images… Heureusement les nombreuses avancées en la matière permettent ou du moins, essaye de fiabiliser quelque peu c’est différentes technologies afin de limiter les abus et ne pas rentrer dans un certain chaos. Lors d’un communiqué de presse en ce début d’été 2022, Sony a annoncé avoir implémenté un mécanisme de protection des photos s’appuyant sur une signature numérique, appliquée lors de la phase de capture d’image.
News : Sony développe une signature numérique sécurisée | Une technologie qui devrait s’étendre à d’autres produits…
Cette technologie vise à détecter la falsification ou la modification de l’image originale évitant ainsi, les utilisations frauduleuses telles que la manipulation d’image typique des environnements de contrôle d’accès biométrique. Ce type de technologie permet de lutter contre la falsification ou la manipulation d’image qui serait par exemple utilisée dans des applications tierces nécessitant un haut niveau de sécurité. L’algorithme initié par Sony s’appuie sur des instructions permettant de signer de manière cryptographique les images originales prises au moment de la capture. Ainsi, toute modification de pixel ou, falsification de la photo originale sera détectée et le certificat du client révoqué rendant caduque la signature numérique de l’image.
Une technologie lancée pour l’instant exclusivement sur les appareils photo Alpha 7 IV, mais qui devrait à terme, s’étendre à d’autres produits. Avec sa technologie implantée au sein de ses produits Sony apporte une pierre à son édifice permettant d’ouvrir la voie à une généralisation de la signature numérique des clichés et pourquoi pas, à une interopérabilité commune entre différents produits à la manière du protocole Onvif dans le domaine de la sécurité électronique… Une technologie qui permettra de fiabiliser les images utilisées pour la création de passeports, pièce d’identité, le contrôle d’accès, le secteur financier ou tout autre domaine où l’identité doit être garante d’une certaine authenticité devenant de plus en plus compliquée à attester.