Alliant savamment fiabilité, qualité et innovation, Optex, marque japonaise que l’on ne présente plus, joue un rôle prépondérant dans le métier de la sécurité électronique. Présent depuis 1979, Optex Security propose une gamme de produits de détection intérieure et extérieure parfaitement en adéquation avec les besoins du métier. Des éléments de sécurité capables de répondre à des applications de sûreté résidentielle, tertiaire et industrielle, proposant également des solutions de haute sécurité pour les sites exigeants. C’est en consultant mes e-mails que j’ai pu apercevoir cette petite pépite du fabricant, qui serait presque passée inaperçue. Merci à Ludovic Grimaldi, Directeur d’Optex France pour cette découverte que j’ai pu étudier en détail et mettre à rude épreuve pendant le passage de la tempête Ciaran ! Malgré les veilles constantes et nombreux échanges avec les distributeurs, rien n’avait fuité sur la présentation de ce nouveau détecteur anti-intrusion extérieur… La sécurité électronique est encore trop confidentielle au niveau du marketing, surtout sur la cible des produits professionnels/semi-pro. Une tendance que nous avons toutefois vue évoluée positivement, grâce notamment à des acteurs comme Optex, ayant une approche de communication plus humaine. En 2012, lors du démarrage du blog et parallèlement de l’entreprise, il était quasi impossible d’avoir des échanges factuels avec les fabricants et même certains distributeurs… Longtemps et encore maintenant, le domaine de la sécurité électronique aura été cantonné à cet excès de discrétion, cette froideur carcérale que d’ailleurs, nous avons essayé de décomplexé à travers de nombreux billets de blog traitant des sujets sensibles, de manière bien plus ludique. La connaissance est dans le partage, ne l’oublions pas…
De base, nous devions simplement faire un Retex sur ce détecteur INS-QXI-ST qui au fil des semaines, a réussi à nous charmer méritant amplement un billet de blog complet. À défaut d’être 100% révolutionnaire, celui-ci se montre conçu avec intelligence et soin, combinant la classique détection infrarouge à l’analyse vidéo qui soulignons-le, a acquis une certaine maturité au fil des années. Ce détecteur de mouvement baptisé InSight INS-QXI-ST, s’intègre parfaitement à tout type de système d’alarme (alarme filaire & sans fil), s’adressant avant tout, aux environnements difficiles sujets à de nombreux déclenchements liés à certains facteurs défavorables (conditions météorologiques extrêmes, brouillard, végétations environnantes, reflets, etc.). Le détecteur anti-intrusion InSight INS-QXI-ST se montrera parfaitement à son aise dans le domaine résidentiel, demeurant être une excellente alternative aux caméras de surveillance où, pour la couverture des parkings ou toutes autres applications commerciales de tailles raisonnables. Pour des environnements plus exigeants en matière de distance, nous pourrons nous diriger vers le INS-HX-80N apportant jusqu’à 24 mètres de détection. Bien que l’imagerie thermique apporte d’excellents résultats en matière de détection, celle-ci pèche parfois par une fiabilité quelque peu aléatoire.
Pour schématiser le fonctionnement de ce détecteur InSight INS-QXI-ST, imaginons simplement la première barrière de détection se faisant par le module vidéo et ses règles de détection VCA, suivie de la partie « PIR », soit le classique détecteur infrarouge venant confirmer ou crédibiliser cette pré-détection faite par la logique vidéo. Son fonctionnement repose sur la création d’une « fenêtre temporelle » pendant laquelle, le détecteur ou l’analyse vidéo VCA identifie un objet. Durant ce laps de temps paramétrable de 3 à 10 secondes, la détection doit être confirmée à la fois, par l’analyse vidéo VCA et par le détecteur (infrarouge passif) afin de déclencher une alarme.
InSight offre ainsi deux niveaux de détection, apportant une logique de fiabilité particulièrement intéressante. Une association permettant d’optimiser drastiquement la qualité des levées de doute. Notons qu’il est également possible d’utiliser uniquement la détection PIR ou VCA, de manière unique (sans intérêt notable) ou, en combinaison de type (et/ou). À noter que la technologie d’analyse vidéo s’implante en complément à la traditionnelle détection infrarouge, mais en rien, ne vient la substituer. Malgré les performances et évolutions majeures liées à l’analyse vidéo embarquée, celle-ci reste à ce jour bien trop fragile pour tenter de venir rivaliser avec la détection infrarouge, capable de s’adonner de jour comme de nuit, à une détection fiable, bien que dénué d’une quelconque intelligence. Une logique importante à comprendre afin de bien cerner l’INS-QXI-ST et d’en tirer pleinement profit lors de son déploiement.
Optex Security, en véritable observateur des technologies, n’en est pas à son coup d’essai…
La combinaison de la vidéosurveillance et de l’intrusion est ancrée dans les valeurs du fabricant depuis de nombreuses années ayant d’ailleurs, toujours cru en ce type d’association… Pour ce 4e trimestre 2023, une collaboration a eu lieu entre Optex et le fabricant Climax, connu pour sa centrale d’alarme Vesta. Une association Japonaise/Taïwanaise ayant donné naissance à un détecteur VXS intégrant nativement un module vidéo HD Vesta SF1 compatible exclusivement, avec la gamme Vesta Climax. Baptisé Vesta VST-894, celui-ci à défaut de l’INS-QXI-ST se montre dénué de toute forme d’analyse intelligente ne s’adonnant qu’à de la capture vidéo en cas d’intrusion. En 2017, l’arrivée du module VXI-CMOD destiné à la gamme de détecteurs anti-intrusion « VXI », a apporté des possibilités de vidéosurveillance passive en 1080p. Notons également pour les aficionados de la marque,la gamme « WonderTrack » sortie en 1998, qui s’appuyait elle aussi, sur une association vidéo/intrusion. Une gamme qui avait marqué les esprits à l’époque et qui ne rajeunira personne à la lecture de ces quelques lignes (même si je n’étais encore qu’à compter mes cartes Pokémon à l’époque !). Stipulons que la série WonderTrack du fabricant Optex Security proposait déjà le réglage indépendant du module CCTV et de l’intrusion, une pépite qui permettait de transmettre en télésurveillance des captures vidéo en cas d’intrusion. Les DC-20C et DC300, avec des focales allant de 3.0 mm à 6 mm au choix, représentaient à eux seuls les prémices de ce que nous découvrons aujourd’hui… Master class !
Test : Optex InSight INS-QXI-ST | Un détecteur extérieur s’appuyant sur l’analyse vidéo VCA | Présentation
Avec InSight INS-QXI-ST, nous découvrons un produit de sécurité s’inscrivant parfaitement dans l’ère du temps, avec un design propre aux standards du fabricant Optex. Bien que l’InSight INS-QXI-ST soit relativement imposant, celui-ci trouve naturellement sa place dans des applications professionnelles moins soumises aux contraintes de taille et où les exigences en matière de détection sont bien plus élevées. Et encore… Doté d’un design particulièrement réussi malgré ses dimensions imposantes, le InSight INS-QXI-ST devrait être capable de répondre à une variété d’applications. Les plus observateurs d’entre nous auront remarqué que la partie détection repose sur la série « QX Infinity » sortie en 2020, qui se montrait déjà relativement véloce… Dans cette version « InSight », le INS-QXI-ST va au-delà d’une classique détection infrarouge, en intégrant un module vidéo Full HD 1080p apportant une détection de type VCA (Video Content Analysis), permettant l’analyse automatique du flux vidéo, dans le but de légitimer une intrusion… Avec cette amélioration, l’InSight INS-QXI-ST explore de nouveaux horizons, représentant une véritable évolution par rapport à l’antédiluvienne détection infrarouge, certes performante, mais décriée comme binaire, quelque peu figée dans le temps tout simplement…
Les plastiques utilisés de type ABS, réputés pour leur solidité, rigidité et légèreté, sont d’excellente qualité, et comme à l’habitude du fabricant de produits anti-intrusion Optex Security, les ajustements sont exempts de tout défaut. La protection UV associée aux étanchéités particulièrement qualitatives, permettent aux produits de sécurité Optex d’affronter sereinement les années à venir. Le InSight INS-QXI-ST ne devrait pas déroger à cette règle tacite, malgré un nombre bien plus élevé de pièces présentes… La partie étanchéité de ce détecteur INS-QXI-ST répondant à l’indice de protection IP54, se calque sur une méthodologie éprouvée par le fabricant Optex, soit l’usage de joints toriques associé à diverses mousses d’étanchéité, le tout avec un positionnement stratégique des différents points d’entrées et d’évacuations de l’eau. Aucune mauvaise surprise à ce sujet, et ce n’est pas notre démontage minutieux pièce par pièce après 4 semaines de bon et de loyaux services sous la pluie, qui endiguerons cette réalité… Enfin,la partie détection infrarouge de type « passive », s’appuie sur un capteur infrarouge de type pyroélectrique, que l’on retrouve sur bon nombre de produits Optex… Une détection performante s’appuyant sur 40 rideaux pour la détection.
Un module vidéo 1080p (1920 x 720 pixels) intégré nativement InSight INS-QXI-ST permettant de légitimer et de fiabiliser les détections…
Sur l’InSight INS-QXI-ST, le volet suscitant toute notre attention se focalise sur le module vidéo qui, combiné à cette traditionnelle détection infrarouge passive, apporte cette logique de fiabilité tant recherchée. Notons que sur l’InSight INS-QXI-ST, la partie caméra reste sur un modeste capteur Sony 1080p suffisamment performant, surtout en basse luminosité, assurant avec brio ses tâches de détection, très loin de la course effrénée aux mégapixels perpétrée par les acteurs de la vidéosurveillance depuis plus de 10 ans. Malgré la timidité de sa résolution, la qualité d’image reste bonne avec une colorimétrie plutôt fidèle à la réalité, bien que certaines teintes puissent paraître délavées. À noter qu’une valeur de saturation rehaussée à 34 points dans les paramètres du module vidéo, résout partiellement cette impression perçue, même si fatalement, les 1080p du capteur photo n’apportent pas le piqué d’une caméra en 4 ou 5 millions de pixels. Les 2 millions de pixels ne sont pas là pour offrir la meilleure image de sa catégorie, mais bien pour assurer une détection et de facto, une levée de doute efficace ! Ne soyons pas trop exigeants non plus ! De nuit, l’éclairage infrarouge, s’appuyant sur 3 LED, s’est montré suffisant, même si légèrement en deçà en matière de luminosité, en opposition à une « véritable » caméra de vidéosurveillance.
Une constatation n’étant en rien préjudiciable lors des phases de détections, toutefois il s’agit à nos yeux d’une amélioration qui pourrait être faite, afin d’optimiser en limite de portée ou, en cas de conditions de luminosité défavorable, la qualité de la détection VCA par le surcroît de pixels à traiter. À noter qu’en conditions peu clémentes, notamment de nuit sous la pluie, nos mesures de portée au laser ont montré que l’InSight INS-QXI-ST n’est pas du tout désavantagé en matière de réactivité et de qualité de détection. Il s’agissait d’une crainte que nous avions émise, étant donné la plus grande fragilité de détection de la partie VCA en opposition à la classique volumétrie restant quasiment imperturbable face aux aléas climatiques. Le connecteur principal E/S à 8 entrées se montre très classique, avec les traditionnelles sorties « ALARME/AP », mais également une entrée 12 VDC dite, « de secours » dans l’éventualité que l’alimentation POE tombe à genoux… Ce genre de détails à nos yeux indispensables ne sont possibles que lorsque l’intrusion rencontre la vidéosurveillance et non le contraire… Notons également la possibilité d’alimenter tout ce petit monde (PIR & caméra) avec un simple Jack femelle 12V, pour des applications non POE.
La partie liaison IP s’appuie sur un connecteur étanche connu et reconnu dans le domaine de la vidéosurveillance, apportant une protection pérenne de notre liaison RJ45. Souci du détail, celui-ci possède sa propre LED d’activité… Un détail dont nous n’étions vraiment plus du tout habitués. Parfait ! Les 3 micro-interrupteurs présents sur le détecteur InSight INS-QXI-ST assurent une protection fiable contre les tentatives de sabotage. Notons toutefois et tant qu’à être moderne jusqu’au bout, un imperturbable capteur gyroscopique aurait été le bienvenu, surtout pour pallier aux éventuels actes malintentionnés visant à tourner le détecteur hors de son champ d’action, méthodologie d’attaque fréquente en environnements professionnels. On pourra se rattraper avec la détection VCA du changement de scène sur tous les axes qui s’est montrée plutôt convaincante lors de nos tests.
Une version AM pour anti-masque aurait également été appréciée pour les éventuelles tentatives de masquage de la partie PIR et non du module VCA. Une technologie pourtant disponible au catalogue produit anti-intrusion du fabricant pour de nombreux produits… Si les produits d’alarme/sécurité devaient bénéficier d’un indice de réparabilité, celui-ci devrait être de 9 sur 10 pour l’InSight INS-QXI-ST, en raison d’un assemblage très simple, basé sur de la visserie et non sur des enclipsages cassants, typiques de certaines caméras chinoises. Cela nous permet d’avoir un démontage relativement aisé avec des éléments très qualitatifs, comme l’utilisation de visseries en inox associée à des entretoises hexagonales en laiton. Au remontage, la visserie de qualité participe à maintenir le détecteur InSight INS-QXI-ST comme à son premier jour. Vraiment un très bon point en matière de qualité perçue. Pour clore, soulignons que l’InSight INS-QXI-ST pourra être couplé à un système d’alarme sans fil ou filaire. Dans notre cas, nos tests ont été effectués sur une Ajax avec le module « Transmitter » pour le retour d’état.
Test : Optex InSight INS-QXI-ST | Un détecteur extérieur s’appuyant sur l’analyse vidéo VCA | Analyse de l’électronique
Sans surprise, l’analyse de l’électronique n’a montré aucune lacune dans sa conception intrinsèque, avec un très bon niveau de finition, comme à l’habitude du géant japonais présent depuis plusieurs décennies sur le marché de la sécurité. On en profite également pour un petit clin d’œil au détecteur VX-402 qui, pendant longtemps, aura marqué la mémoire des installateurs d’alarme, tant par sa grande fiabilité de détection que par sa robustesse. Un Must have dans le domaine de la sécurité électronique ! De type double couche, le circuit imprimé accueil les différents composants électroniques de surface de type CMS, le tout avec rigueur et soin. Même constatation concernant la partie soudure, exempte de tout défaut. Notons que l’électronique embarquée s’affranchit de l’usage d’un vernis de tropicalisation pour la protection des circuits intégrés.
Un choix absolument légitime puisque Optex mise sur une étanchéité matérielle s’appuyant sur un indice de protection IP55. L’architecture embarquée de type Ambarella S3L33M, basée sur un SoC ARM® Cortex®-A9 CPU, apporte le souffle nécessaire au traitement vidéo de ce détecteur Optex InSight INS-QXI-ST, incluant également les fonctionnalités d’encodage, de gestion réseau, mais également des algorithmes VCA de détection particulièrement gourmands en puissance de calcul. Nous avions longuement épilogué sur les architectures ARM dans notre article « L’ère des Micropuces informatiques révolue, place aux Mégapuces empilées ». À savoir qu’Ambarella est un fournisseur majeur de puces pour la plupart des acteurs de la vidéosurveillance, notamment Hikvision, Dahua, Bosch, Axis, Panasonic, Pelco etc… Une référence. Au chapitre des détails qui ont leur importance, notons la présence de deux filtres en ferrite sur le câblage réseau visant à réduire les signaux parasites. Un détail de toute importance qui atteste également la cible de ce produit, capable de s’adonner aussi bien à des applications industrielles que résidentielles.
S’appuyant sur des dimensions quelque peu généreuses, le dissipateur thermique participe grandement à l’évacuation de la chaleur. Une évacuation calorique des deux circuits imprimés se montrant relativement soignée, avec l’usage également d’une fine coque arrière en ABS permettant à notre Optex INS-QXI-ST de s’adonner à de longues séances d’UV au cours de l’été. Sur la capture à gauche, nous pouvons noter une température tout à fait stable sur l’électronique, avec une concentration de la chaleur sur le dissipateur thermique, ce qui atteste bien évidemment d’un fonctionnement parfaitement normal de notre détecteur. Notre analyse thermographique de l’électronique réalisée à une température ambiante de 16,5 degrés et après 5 jours de fonctionnement en atelier, vient attester l’ambiance plutôt homogène au sein de l’InSight INS-QXI-ST, laissant transparaître l’excellente déperdition thermique bien aidée par le dissipateur XXL au centre des débats.
Test : Optex InSight INS-QXI-ST | Un détecteur extérieur s’appuyant sur l’analyse vidéo VCA | Test en condition réelle…
Pour ce test en conditions réelles, nous avons jugé de manière pragmatique l’efficacité de ce détecteur extérieur InSight INS-QXI-ST en le soumettant aux conditions automnales de ce mois de novembre Breton avec, pour cette fin de test, le plaisir pour celui-ci d’essuyer la tempête Ciaran ! Sacré baptême de feu… Des conditions pas très clémentes associées à d’autres facteurs qui viendront s’implémenter durant notre test, telle la présence de certaines flaques d’eau devenues proéminentes et générant de facto des reflets, la chute régulière des feuilles d’arbres avec pour couronner le tout, la présence d’un monde parallèle où renards et chats se relaient à tour de rôle… Un véritable bonheur pour ce détecteur anti-intrusion ! Afin de surveiller le bon déroulement de ce test et de pouvoir analyser en détail les faux positifs, nous avons implémenté une caméra thermique Hikvision de type Bi-Spectrum (flux vidéo thermique et traditionnel en 4 millions de pixels), au coude à coude avec ce détecteur InSight INS-QXI-ST. Une référence nous permettant de voir le moindre écart thermique à l’écran et de comprendre de manière pragmatique, ce qui pourrait générer des déclenchements intempestifs.
Compatible avec le protocole Onvif, le détecteur InSight INS-QXI-ST peut s’adonner à des associations avec des équipements de vidéosurveillance tiers. Dans notre cas, nous l’avons intégré parallèlement à notre système d’alarme Ajax pour la partie remontée d’information ainsi qu’à notre écosystème Dahua avec également, un retour d’état sur l’une des entrées de type « contact sec » de notre enregistreur vidéo. Cela nous permet d’avoir à l’instant T, une séquence vidéo de quelques secondes avant et pendant le déclenchement. Notons également notre caméra thermique calquée sur le même fonctionnement. Un protocole de test simple mais efficace, qui a porté ses fruits pendant près de 4 semaines en mode pilote automatique. Concernant les paramètres d’installation, nous sommes restés sur les préconisations du constructeur soit, une installation à une hauteur de 2 m 20 (hauteur minimale recommandée par le fabricant). L’inclinaison du capteur photo a été réglée à 25 degrés (notons les vis inox de qualité !), inclinaison qui aura été reportée dans les paramètres du module vidéo. Dans cette configuration, la zone morte au pied du détecteur est assez élevée due à l’empattement de celui-ci, mais également du fait de sa faible inclinaison. Un point qui nécessitera une certaine vigilance lors de l’installation…
Notons que lors de nos différents tests, nous avons mis à contribution de manière séparée, la détection infrarouge et l’analyse vidéo du InSight INS-QXI-ST. Une volonté rendue possible par les différentes associations disponibles étant calquées sur une logique de type « et/ou » permettant d’alterner entre un fonctionnement combinant la détection infrarouge + le module caméra VCA, ou de la détection infrarouge ou VCA non combinée, et enfin de la détection infrarouge ou détection VCA de manière indépendante sans aucune corrélation. Dans notre cas, cette liberté nous a permis de tester les différences de performances entre les deux technologies avec, des résultats probants à la clé, confirmant bien que la partie VCA est nettement plus sensible aux aléas météorologiques que son aînée PIR, beaucoup plus stable. C’est réellement cette association de technologie qui apporte ce degré de performance permettant de contrecarrer individuellement les lacunes de ces deux technologies. À noter que ces différentes possibilités de détection, permettent d’activer selon le choix établi, le relais de la sortie d’alarme.
Au fil des jours et des semaines passées auprès du INS-QXI-ST nous avons appris à cerner et adorer ce détecteur qui nécessite toutefois quelques réglages et ajustements pour donner le meilleur de lui-même.. Nous n’avons pas noté de déclenchement intempestif sur l’association PIR et VCA. Toutefois lors de nos tests de la partie VCA seul, il aura fallu quand même abaisser la sensibilité pour arriver à un niveau de détection acceptable. Une végétation même courte, mais sujette à un vent de 35 km heure ou encore, les flaques d’eau dont la lumière des véhicules s’y reflète, auront généré quelques déclenchements intempestifs sur une durée de 12 heures. D’où l’intérêt et c’est d’ailleurs toute la force de ce produit, d’utiliser la combinaison VCA + PIR, associée à cette fenêtre spatio-temporelle programmée à 3 secondes dans notre cas. Notons cette subtilité de temporisation qui « sauve » une détection VCA plus capricieuse qu’une classique détection volumétrique de type infrarouge.
Une temporisation que nous avons abaissée volontairement à 3 secondes pour ne pas non plus trop faciliter la tâche à ce détecteur INS-QXI-ST qui, à nos yeux, ne souffre pas suffisamment sous la tempête ! Dans cette dernière configuration, nous n’avons eu aucun déclenchement intempestif lié au facteur de la végétation et/ou reflet des phares des véhicules… Cette fenêtre d’analyse est inéluctablement, toute la force de ce produit permettant d’exclure un mouvement bref ou un simple reflet ce qui fiabilise vraiment la détection. Parfait ! La partie réglage lors de notre test s’est montrée particulièrement complète (quelques bugs de rafraîchissement sous Mozilla Firefox) avec une interface certes assez sommaire, mais relativement simple à appréhender puisque tous les menus sont accessibles d’un clic. Pour ce test nous avons déclaré une valeur de 25 degrés pour le module VCA, valeur que nous avions mise lors de l’installation du détecteur anti-intrusion InSight INS-QXI-ST. Cela permet à la détection « VCA » d’être aligné avec le module vidéo et de se calquer sur celle de l’infrarouge…
Concernant les réglages VCA pouvant être modifiés dans l’interface, nous avons préféré les laisser par défaut afin de ne pas fausser notre test. Notons toutefois la possibilité de modifier précisément la zone de détection en jouant sur le polygone ou sur une ligne de détection à l’écran (au choix). La sensibilité était quant à elle réglée sur « médium » puis finalement rehaussée sur « High » et non très haute (S-High), en raison de l’environnement assez difficile des lieux. Dans les recommandations techniques, Optex conseil de rester sur le niveau médium, uniquement si l’on utilise la détection VCA seule, ce qui dans notre cas n’est pas le cas. À noter que les réglages de sensibilité s’appuient sur les valeurs « Minimum Object Size » et « Object Tracker Threshold » signifiant la taille minimum de l’objet détecté en pixels et le seuil du suivi des objets. Une sensibilité réglable en toute simplicité,permettant de filtrer efficacement les différents facteurs de déclenchement. La partie réglage vidéo se montre complète et nous a permis d’ajuster le rendu visuel à l’écran en jouant légèrement sur la saturation.
À noter qu’il n’a pas été nécessaire d’ajuster les autres variables pour retrouver une image bien plus flatteuse. Soulignons les systèmes de « profils » particulièrement intéressants, permettant de générer plusieurs configurations d’image accessibles en toute simplicité. Cela peut se montrer très utile lors des phases de tests, mais aussi dans des configurations n’étant pas figées et évoluant au gré du temps. La possibilité de switcher entre un encodage h.264 et h.265 se montre idéale pour optimiser le poids des flux vidéo. Voir notre article comparatif entre les encodages H.264 et H.265. La partie « ROI – Region Of Interest » est une technologie issue du monde de la vidéosurveillance permettant de se concentrer sur une zone spécifique de l’image (région), laissant en qualité inférieure le reste de l’image afin d’optimiser le poids des flux vidéo. Une technologie utile dans des infrastructures de tailles conséquentes permettant par exemple, de ne pas miser tous ses pixels sur une végétation lointaine sans grand intérêt…
Dans notre cas l’intérêt est très, mais alors très limité ! Notons les 16 (!) masques privatifs bien pratiques afin d’occulter certaines zones publiques par exemple. Petite particularité fortement appréciable, nous avons aimé la détection du changement de scène permettant d’apporter un renforcement de la sécurité face aux actes de malveillances, en s’appuyant sur un changement soudain de l’état des pixels. Concrètement, une modification de l’orientation ou un masquage à la peinture ou toute autre occultation sera détecté. Dans notre cas, nous avons jugé l’efficacité de cette fonction en y apposant simplement un adhésif sur la lentille, nous avons également modifié l’inclinaison de notre Optex et joué sur des variations lumineuses soudaines à l’aide d’un éclairage additionnel à LED… Dans les faits, il ne faudra pas hésiter à jouer sur les différents paramètres comme la durée du masquage « duration » et la valeur « Area Treshold » permettant de déterminer un pourcentage de masquage nécessaire pour générer une alerte. La fonction « Suppress Alarm On Light » permet d’éviter de générer une alerte en cas de changement d’état lumineux. Dans les faits, cela fonctionne correctement si l’on prend le soin de régler convenablement les précédents paramètres…
Intégration & protocole Onvif | Allons plus loin avec l’Optex INS-QXI-ST en l’intégrant à un écosystème de vidéosurveillance existant Dahua…
Le détecteur Optex INS-QXI-ST est entièrement conforme au protocole ONVIF Profile S, permettant une intégration complète avec des possibilités de configuration et de gestion du streaming vidéo côté NVR. Dans notre cas, nous l’avons intégré sans aucune difficulté à notre écosystème Dahua existant. L’ajout se fait avec le compte principal « root/OPTEX ». Une intégration particulièrement satisfaisante permet à l’INS-QXI-ST de s’adonner à des tâches de vidéoprotection de jour comme de nuit, tout en n’oubliant pas le soir lorsque les lieux se séparent de leurs âmes, de revêtir sa casquette anti-intrusion et d’opérer avec magie une surveillance quasi sans faille… Un détecteur véritablement polyvalent et surtout performant. À noter l’onglet « RTSP INFORMATION » apportant le lien en clair de l’adresse RTSP (pour Real Time Streaming Protocol) de ce détecteur. Une fonctionnalité agréable évitant les recherches parfois fastidieuse. Nous avons lu ce flux vidéo sous VLC sans aucune difficulté que ce soit en flux principal ou secondaire. La conclusion est proche !
Test : Optex InSight INS-QXI-ST | Un détecteur extérieur s’appuyant sur l’analyse vidéo VCA | Conclusion finale
Après quelques semaines passées aux côtés de ce InSight INS-QXI-ST, il est temps pour nous de conclure ce test particulièrement mouvementé. Le InSight INS-QXI-ST apporte un regard neuf, quasi idyllique à la détection anti-intrusion qui rappelons-le, n’est pas des plus sexy en opposition à la vidéosurveillance aussi énergique qu’un Mentos dans du Coca-Cola ! Cette association rapporte fatalement, des XP à notre InSight INS-QXI-ST, le glissant gentiment au Panthéon des super détecteurs ! Dans cette version ultime, l’Optex InSight INS-QXI-ST crédibilise ou décrédibilise toute intrusion, grâce à une partie vidéo parfaitement en adéquation avec le volet infrarouge, garant d’une levée de doute efficace. Notons bien sûr toute la subtilité du fabricant, d’avoir réussi à combiner ces deux technologies de manière intelligente. Une association qui ne serait rien, sans cette fenêtre spatio-temporelle à la durée réglable, permettant aux technologies VCA et infrarouge de légitimer l’intrusion. En s’affranchissant de cette subtilité qui certes, n’en est pas une, les résultats auraient été bien moins probants, dénués de tout intérêt…
Qualifié d’ores et déjà d’icône l’Optex InSight INS-QXI-ST serait quelque peu prématuré. Toutefois, et même si certaines tentatives ont été avortées, l’association de la vidéosurveillance et de l’intrusion est un rêve de longue date, semblant peu à peu voir le jour, bien aidé par l’intelligence artificielle et d’une partie hardware fortement musclée. Voir notre article « Innovation : l’ère des Micropuces informatiques révolue, place aux Mégapuces empilées… En route vers la singularité technologique ! » Notons que l’intelligence artificielle devrait peu à peu s’implanter de manière durable dans ce type d’association, permettant d’apporter un niveau de détection bien plus intelligent dans le but non pas spécialement d’augmenter la fiabilité de détection mais surtout, de crédibiliser et de légitimer une intrusion en la confirmant, sans action humaine… La plus belle association mais pas la moins coûteuse pourrait être l’utilisation d’un capteur microbolomètre non refroidi (oxyde de vanadium) issu des caméras thermiques associé, à la détection intrusion et d’un capteur traditionnel vidéo… Tout ça !
Issu du monde l’intrusion, l’Optex INS-QXI-ST propose une détection chirurgicalement précise avec, une rigueur de conception propre au fabricant…
La présence sur le marché de capteurs thermiques en très basse résolution pourrait légitimer ce type d’association, puisque le marché des caméras thermiques n’est plus cantonné à de la surveillance sur des distances de plusieurs dizaines, centaines, voir milliers de mètres… Comme nous le savons, un détecteur anti-intrusion nécessite un niveau de fiabilité supérieur aux équipements de vidéosurveillance, ou la tolérance en matière de sécurité est bien inférieure. Il sera compliqué d’incriminer une caméra classique qui n’a pas été capable de détecter une intrusion en pleine nuit, en opposition à un détecteur possédant une pression sur ses lentilles nettement supérieure ! Conjuguer les deux technologies n’est finalement pas un défi si simple, en sachant qu’une détection intrusion utilise bien moins de composants électroniques que les caméras de vidéosurveillance, jouant de facto, fatalement, sur la fiabilité. L’excellente qualité d’assemblage ainsi qu’un choix stratégique de composants, permet à ce détecteur Optex de pouvoir miser sur une fiabilité sur le long terme.
Notons que les pluies torrentielles et le climat exceptionnel que nous avons eu lors du passage de la tempête Ciaran, n’ont en rien affecté la qualité de détection de notre Optex, ni même montré une quelconque faille dans sa conception. Aucune présence d’humidité n’est venue entacher sa (future) réputation. Un baptême du feu réussi ! Au chapitre des défauts ou plutôt points, quelque peu dommageables, nous aurions apprécié une lentille de détection au pied du détecteur afin de pallier à la zone morte due à son porte-à-faux conséquent. Également, la détection VCA qui se montre un peu trop permissive et manquant quelque peu « d’intelligence ». Avec l’INS-QXI-ST, Optex ne prend aucun risque et préfère avoir une logique d’analyse vidéo générant du faux positif, mais détectant à coup sûr, plutôt que de se calquer sur une analyse trop stricte et qui le jour J, ne serait pas capable d’assurer une détection… Partageant en commun des technologies similaires, les finalités de l’Insight INS-QXI-ST et d’une caméra de surveillance ne sont pour autant, pas du tout les mêmes, les enjeux non plus.
Un super Optex Insight INS-QXI-S intégrant un module Wifi 2,4 Ghz ? On en rêve !
Ce sont deux approches différentes de la sécurité électronique, très complémentaires comme nous l’avons vu avec ce test produit. Notons que pour s’ouvrir à de nouveaux horizons et se positionner sur des marchés 100% sans fil plutôt lié au domaine résidentiel, Optex aurait tout à son honneur à intégrer un module Wi-Fi IEEE802.11b/g/n en 2,4 Ghz (meilleur en portée que le 5 GHz) afin de faciliter le déploiement de son produit selon les environnements, en prenant bien sûr en compte une bascule automatique vers la détection 100% PIR en cas de perte du lien Ethernet/POE. Nous pourrions également rêver (éventuellement) d’un bloc batterie additionnel, même si techniquement, avec un flux en temps réel Full HD 1080p, cela semble irréaliste.
Rappelons que la consommation de l’ensemble détecteur + module vidéo est d’environ 420 mA, là où un classique détecteur de mouvement Optex modèle VXS, non équipé d’un module vidéo est aux alentours de 24 milliampères… Une consommation 17 fois supérieure, ce qui forcément, remet rapidement les pendules à l’heure ! Parce que le diable se cache dans les détails, et même s’il est évident que les MAJ ne seront pas des plus fréquentes, nous aurions apprécié une recherche automatique du dernier firmware (2022.12.06_A7.2.3 lors de notre test) avec, une indication si oui ou non, la dernière version du micrologiciel est installée sur notre détecteur… On le sait, les architectures sous Linux dans le domaine de la vidéosurveillance sont souvent sujettes à des bulletins CVE de vulnérabilités… Un grand merci à l’équipe France Optex, particulièrement à Ludovic Grimaldi, directeur général Optex France ainsi qu’à Agnès Treillon, responsable marketing & communication.
Super test Axel, je partage ton avis.
Merci mon cher Julien 🙂
merci de ce retour !
Le probleme du detecteur est sa logique a devoir enclencher qqch quand la detection IR + le visuel : hors la detection IR est inefficace sur les vehicules (constatés sur les chantiers, et de l’aveu d’optex), il ne servira que la detection « humaine »…
De rien. Complètement d’accord, sur la partie détection çà arrive que les véhicules soient détectés mais très aléatoirement. La dessus les barrières infrarouges seront parfaites !